L'émotion, par le "choc" des témoins

Publié le par Matthieu Dailly

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« Attaque! Attaque! » Toute la violence de l'action s'est traduite en témoignages, jeudi 18 février au Palais de Justice de Melun. Au troisième jour du procès, les émotions induites par le braquage se révèlent aux yeux de la Cour. Une dizaine de témoins se sont succédés à la barre. Aucun n'est en mesure de reconnaitre ses agresseurs parmi les accusés.

18 millions d'euros échappent aux braqueurs, ce jeudi 23 mai 2002, sur la Francilienne à hauteur d'Emerainville. Deux fourgons blindés s'engagent rapidement sur une bretelle en direction de Noisiel. Pour l'une des premières fois depuis décembre 2000, un groupe armé va s'attaquer à deux véhicules de la Brink's en même temps. Chacun embarquent trois convoyeurs.

« Alors que nous prévenions nos collègues d'un accident en plein virage, le véhicule concerné à finalement démarré », insiste la première équipe. « Juste à ce moment, raconte Christophe Pannetier, second conducteur pétrifié à la barre, j'ai eu une mauvaise vision. Le camion démarre brutalement, je serre a gauche, et là, le choc! Aujourd'hui encore j'entends ce bruit ». Ayant d'abord cru à un accident, les convoyeurs sont sonnés. Un homme portant un brassard « police » se jette à l'avant du « camion percuteur », à travers le pare-brise detruit. « C'est là que les premiers coups de feu ont été tirés. J'ai alors compris ». L'un des convoyeurs cri « attaque! attaque! » dans la radio interne. Le premier convoi  se dirige alors directement vers la Banque de France avec la totalité du chargement. « Nous étions suivis ».

Restés calfeutrés à l'avant de la cabine ( le fourgon est divisé en trois ), les convoyeurs attaqués entendent les tirs. Le feu se déclare autour d'eux. Une mitraillette fait son apparition dans l'entrebaillement de la porte, et tir. « Heureusement que mon collègue a eu le réflexe de dévier le tir, explique l'un d'eux. Puis, plus rien. Le temps s'écoule lentement avant une puissante explosion : le plastiquage du flac droit. C'est là, je les ai entendus vosiférer : putain il est vide! », poursuit-il.  Equipés de leurs masques à oxygène, les convoyeurs attendent que les attaquants partent puis s'extirpent du véhicule par le toit. Maitre Garbarini fait préciser aux témoins qu'ils n' ont pas entendu d'accent spécifique, ce qu'il fera avec presque tous les témoins. « On a courri dans le bois. Et Lorsqu"on a vue les policiers, on s'est mutuellement mis en joue,  avant de comprendre que c'étaient des vraix », expliqueront-ils au cour de l'audience.

Au même moment la course poursuite s'engage aux abords de Lésigny (77), où les malfaiteurs viennent d'incendier les deux Renault Espace et la Golf qui leur ont servi pour déguerpire des lieux du crime. Ils sont sésormais au volant d'une camionette Boxer et d'une moto. Dans la salle d'audience, l'accusation patine. Bien qu'un temoin est vu le passages des premiers vehicules, les déscriptions des témoins ne coincident plus. Malgré les cagoules, des « Africains » sont apperçus dans les Renault Espace, un homme d'une trentaine d'années dans le Boxer, tantôt de type méditeranéen, tantôt blanc, tantôt « manouche »... une panoplie de visages est ainsi décrite à la Cour.

Appelez en urgence, les premiers policiers, tombent « nez à nez avec eux dans un virage, après s'être séparés en trois groupes entre Servon, le golf et le centre de Lésigny. La fumer m"a alerté, nous avons fait demi tour et les avons pris en chasse essuyant les premiers tirs », explique Stéphane Perrin, guardien de la paix qui a produit  un portrait robot du conducteur « fiable à 90% », aurait il dit à l'époque.

Le second groupe de policiers voit les malfaiteurs aux alentours de Marolles-en-Brie (77) . Ils sortent du vehicules, l'un deux tirs trois coups, mais tous sont obligés de se mettre à l'abri sous le feu d'une kalachenikov, d'après « la crosse courbée », expliquent deux d'entre eux.

A Villeneuve-Saint-Georges, les policiers ne savent pas que les braqueurs ont changé de véhicules il doivent quadriller la zone de Limei-Brévannes.  « Arrivé au croisement des avenues Descartes et des tulipiers, un camion blanc nous fait face. Trois jeunes sont à l'arrêt de bus. Le feu passe au rouge. Je met le gyrophare et là!  Un Boxer blanc fait une embardé. 'Il grille le feu devant nous', s'indigne mon collègue. Un premier tir nous atteint. Choqué, je croyait toujours à un accident. Mais, au deuxième coup de feu, après m'être encastré dans un vehicule, j'ai finalement compris que c'était eux ». un homme est bléssé sur le trottoir.

Plus loin deux voitures sont volées, dont l'une appartient a madame l'Aiguillon. « Je cri alors aux gangsters de me laisser mon fils resté à l'arriere de ma volvo ». Ils s'éxécutent avant de s'enfuir et disparaiitre définitivement. La défense à pour le moment montré qu"aucun des accusés n'avaient été formellement reconnu et qu'aucun témoin n'avaient fait allusion à un quelconque accent... corse, en autre.

battini jeudi18 005

Publié dans Justice

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