Les jurés auront-ils une "intime conviction" ?
Un braquage, deux semaines de procès, des blessés, des traumatismes et des dizaines de milliers d'euros de préjudice, pour un seul verdict. Ce soir la Cour de justice de Melun doit se prononcer sur le sort des cinq accusés dans l'affaire du braquage « à l'arme lourde » d'un fourgon blindé de la Brink's, le 23 mai 2002, à Emerainville.Rappelons simplement que la défense dénonce « l'amalgame » et réclame l'acquittement. « Il n'y a rien. Rien! Vous entendez! L'enquête est basée sur une succession d'amalgames entre différentes affaires. On se focalise sur l'entourage des accusés. Quant aux témoignages, il sont fragiles ! s'escriment, par exemple Maitre Mattei et Maitre Dupond-Moretti dans leurs prédoyés respectifs. Le problème n'est pas de savoir si les victimes ont souffert, on vous demandes de savoir qui sont les braqueurs! ».
Dans ce procès, outre les témoignages et les enquête de personnalités, seule les empreintes ADN étaient à même de conforter l'accusation dans son rôle. Ces derniers jours, la Cour a finalement pu constater la fragilité de cette derniere preuve, en ce qui concerne, en tout cas, certains des accusés. Sofia Boudissa n'aurait, elle, été inculpée que sur la base d'une dénonciation. Reste au jurés à dévoiler, au plus tôt, leur « intime conviction », si ils en ont une, comme l'a pédagogiquement rappelé Madame le juge.